Dans Cadências crioulas, dez mil vezes desdobradas (Cadences Créoles Dix Mille Fois Dédoublées), Malvin Puerca de Goma et Inés Sybille Vooduness glissent dans des interrogations contaminées par les jumeaux Marassa de l'iconographie en mouvement du vaudou.
Dans un geste de fuite souterraine et simultanément léger, les performeuses travaillent dans un imaginaire-forgeron, une poétique métallique, spiralée, collante, amusante et dangereuse. Comme un réseau de connexion diasporique, le Kuduro d'Angola, le Dancehall de Jamaïque, le Gagá, le Guloya, la Bamboula et le Dembow dominicains et le Yanvalou haïtien leur permettent de flirter ironiquement avec des machettes, des cornes et des lamentations amplifiées.
À travers le syncrétisme de ce bruit de codes dans lequel Malvin et Inés mobilisent et produisent la mémoire, cette union reterritorialise une spiritualité érotique, protectrice et stratégique.